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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 16:55

10-08-11 - ruecadizCadix a une cathédrale, des gros remparts et des forts qui donnent sur la mer, des jolies rues étroites dans le quartier médiéval, des patios plein de verdure et d'azulejos, des rues piétonnes et des beaux bâtiments du temps où la ville était le port pour le Nouveau Monde.
Mais en fait Cadix est une ville à vivre plutôt qu'à voir : il faut se promener dans les petites rues qui donnent presque toutes sur la mer, faire du lèche-vitrine au milieu des gens qui vont à la plage ou reviennent du marché, visiter l'exposition d'un peintre péruvien dans un des vieux fort, faire de la balançoire dans un jardin peuplé de dinosaures en plastiques (étonnament réussis), applaudir au tournage de la chorégraphie géante (la moitié de Cadix y a participé) d'un clip pour une marque de rhum cubain sur la place de la cathédrale, suivre les "itinéraires touristiques" tracés en bleu, orange ou violet sur les trottoirs, qui tournent parfois en rond ou disparaissent mystérieusement, manger des glaces et regarder les pêcheurs des remparts lancer leurs lignes et nourrir les chats du port avec des bouts de poissons.


10-08-11 - alcazarSéville, que nous sommes allés visiter en train, est plus flamboyante : il y a l'imposante cathédrale et son clocher, la célèbre Giralda; l'Alcazar, son jardin et ses magnifiques patios de l'époque arabe, qu'on dirait sortis de l'Alhambra; le quartier Santa Cruz, dédale de ruelles si pittoresques... Mais malgré l'accumulation d'attractions touristiques Séville est loin de la ville-musée qu'on pourrait attendre. Seuls les touristes ont l'idée saugrenue de se promener sous le soleil de plomb de midi (44° au termomètre de la place Don Juan de Austria) mais on découvre régulièrement des indices d'une vie locale : dans l'ombre des minuscules bars qui sont presque aussi nombreux que les églises, dans la fraîcheur (relative) des jardins, ou à l'abri des bâches tendues d'un immeuble à l'autre dans les rues étroites du centre commerçant. Cette impression se précise vers la fin de l'après-midi, quand Séville se réveille de la sieste et s'anime tout d'un coup : la chaleur est plus supportable, les cafés se remplissent et la foule qui déambule devant les magasins du centre se densifie.
Mais nous n'avons eu qu'un bref aperçu des différents visages de Séville, puisque notre train nous a ramenés à Cadix vers 20h. On reviendra...
10-08-11 - seville

Ce n'est pas en train mais en ferry que nous sommes allés à Puerto de Santa Maria, une des trois villes habilitées à produire du vin de Jerez (ou Sherry, pour les anglais qui ont du mal à prononcer la Jota), où nous avons visité une des caves, ou "bodegas".

10-08-11 - bodegaLa visite de la cave est courte et peu spectaculaire : ce n'est qu'un grand hangar où l'on peut voir des rangées de tonneaux, empilés sur trois étages. La partie de la production réservée à la famille et aux amis du propriétaires n'a rien de remarquable non plus, à part sa taille (assez considérable) et la présence de dédicaces plus ou mojns lisibles sur un grand nombre de tonneaux.
Heureusement, le discours de la guide était très intéressant; on apprend entre autres choses que l'appellation "Jerez" recouvre en fait au moins cinq sortes de vins bien distinctes, et que la caractéristique principale de leur élaboration (outre la variété de raisin et le lieu géographique) est un curieux système à base de transvasements annuels d'une partie du vin d'un tonneau dans un autre.

Mais la meilleure partie de cette visite a été (sans surprise, me direz-vous) la dégustation : à l'heure idéale (un peu avant 14h, parfait pour l'apéro), nous avons pu goûter aux cinq principaux types de vin dont le mode de fabrication nous avait été expliqué un peu plus tôt, du plus sec (le "fino") au plus doux (le "pedro jimenez", tellement sucré que l'on dirait de la liqueur de raisin sec). Et, délicate attention, pour accompagner tout ça et éviter qu'on se cogne dans les murs en repartant, nous avions aussi des cacahuètes, chips et autres biscuits à grignoter.
Seul bémol : au vu de la quantité servie il nous aurait fallu un peu plus de temps entre chaque vin pour ne pas avoir à se dépêcher de vider son verre pour avoir droit au suivant. Mais bon, on ne peut pas tout avoir...

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