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10 mars 2010 3 10 /03 /mars /2010 13:39
Nous voici enfin arrivés à João Pessoa! Car non, nous n'avons pas fait la grève du blog au mois de mars, c'est juste qu'étant en pleine mer il nous était matériellement impossible de donner des nouvelles.

La traversée devait durer une petite semaine mais nous avons voulu faire durer le plaisir et nous avons préféré la faire en dix jours, et au près parce que le vent dans le dos c'est vraiment trop facile.

10-03-10 - traverseePremière partie: la longue déroute (de dimanche 28 février à mercredi 3 mars)

Notre stratégie initiale, qui était de longer la côte vers le nord s'est avérée impraticable, avec le courant contre nous et un vent de plus en plus faible. Quand on a commencé à reculer vers le sud, on s'est dit qu'il était temps de changer de tactique et nous nous sommes résignés à nous éloigner de la côte. Le vent étant faible voire inexistant, il nous a fallu faire trois jours de zigzags pour réussir à s'éloigner suffisemment vers l'est. On a gagné également quelques milles vers le sud par la même occasion, ce qui n'était pas exactement la direction souhaitée, mais avec le vent en face on ne fait pas toujours le cap qu'on veut.

Progression vers l'est: 277 miles (sur 220 à faire)
Progression vers le nord: 87 miles (sur 350 à faire)
Voiles: grand voile et génois léger
Mal de mer: (sur une échelle de 0 - chouette je peux faire la cuisine sans aller regarder l'horizon toutes les cinq secondes; à 10 - vite, un seau): 6 descendant à 3 en fin de période
Moral: de mieux en mieux pour moi, car le temps calme a favorisé la diminution du mal de mer, de pire en pire pour Axel que notre progression chaotique et l'absence de vent a fait beaucoup rager, et qui a dû barrer à la place du régulateur d'allure lorsque le vent tombait trop.

Deuxième partie: un long bord vers le nord (jeudi 4 à mardi 9)

Au bout d'un moment nous avons fini par trouver un peu de vent, et dans une direction qui nous a permis d'aller jusqu'à João Pessoa sans faire de zig-zags supplémentaires (d'un seul bord, diront les spécialistes) - mais toujours au près, il ne faut pas trop en demander. Le vent s'est maintenu assez fort, ce qui nous a permis de faire le reste du trajet, certes couchés, mais en un temps record (enfin, surtout quand on compare à l'allure de tortue ivre à laquelle on avait marché jusque là).

10-03-10 - arrivee a joao pessoaProgression vers l'est: - 57 miles
Progression vers le nord: 263 miles
Voiles: grand voile avec un ou deux ris, et génois lourd arisé, ou non selon la force du vent.
Mal de mer: 8 se stabilisant à 5 en fin de période.
Moral: de mieux en mieux pour Axel, rendu tout guilleret par notre vitesse, et insensible à l'inconfort du près. Le mien a été plutôt affecté par la recrudescence du mal de mer, moi qui commençait à me dire que finalement le près ce n'est pas si terrible que ça, j'ai été très déçue.


Nous avons terminé en beauté par une magnifique manoeuvre de mouillage à la voile, ce qui a épaté tous nos voisins de mouillage, qui ont plutôt l'habitude de voir les voiliers mouiller au moteur. D'ailleurs, tous ceux qu'on a croisé sur le chemin des douches ont commencé les présentations par un "ah, c'est vous qui êtes arrivés à la voile!" admiratif. Evidemment, quand on leur a expliqué que notre obstination à ne pas utiliser le moteur a doublé notre temps de trajet ils ont eu l'air de trouver ça moins admirable. On ne peut pas tout avoir...
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27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 21:28

... en réalité c'est surtout du boulot, comme le savent ceux qui profitent du numérique pour prendre douze photos du même sujet, au cas où le cadrage ou le point de vue des onze premières ne soient pas réussis. La conséquence, c'est qu'en revenant de vacances il y a une bonne quantité de photos à éliminer si on ne veut pas que les gens s'enfuient en courant quand on leur propose un petit diaporama de notre voyage.


10-02-27 - mode rafaleCette élimination, longue et souvent douloureuse, se fait en plusieurs temps.


Le premier tri - le plus facile - permet l'élimination des photos franchement ratées: les floues, les mal cadrées, les mystérieuses (qu'est-ce que je voulais prendre, déjà?), les surexposées, les trop sombres, bref, toutes celles qui pour une raison ou une autre sont vraiment moches. Par ailleurs, Axel a découvert la fonction "photos en rafales" pendant notre voyage en Argentine, ce qui est pratique dans certains cas, mais ce qui génère un grand nombre de déchets (sur les 140 photos de danseurs de tango, il faut forcément en éliminer quelques unes).
Ce tri permet d'éliminer environ les trois quart des images (ben oui, on mise plus sur la quantité que sur la qualité).


Le deuxième tri est déjà plus subtil: il s'agit de sélectionner parmi plusieurs versions du même paysage celle qui aura l'honneur de figurer dans la galerie photo. Cela pose souvent des choix cornéliens du type: format vertical ou format horizontal? celle avec la jolie lumière ou celle où on a l'air moins bête? Le plus souvent, il s'agit cependant plutôt du jeu des sept erreurs, avec des légères nuances dans la couverture nuageuse ou dans le cadrage.
Après pas mal de temps et d'efforts, il ne reste plus que 15% des photos de départ... Mais c'est encore trop, et c'est pourquoi il faut ensuite passer à la troisième et dernière phase d'élimination.


Ce dernier tri se fait avec l'aide d'axel, qui apporte son oeil neuf et ses commentaires impitoyables. La sélection ressemble à peu près à ça:
A: moche
J: oui, je sais, elle n'est pas très jolie, mais je n'en ai pas d'autre avec des vaches dans la pampa (autre version: "oui, mais c'est la seule d'un coati qui n'est pas floue")
A: mal équilibrée
J: comment ça, mal équilibrée? est-ce que c'est de ma faute si les montagnes sont plus hautes à droite qu'à gauche?
A: sans intérêt
J: mais si, regarde, là au milieu il y a des gauchos avec des mules. T'inquiète pas, je vais la recadrer.
A: c'est la même que celle d'avant
J: mais pas du tout! regarde, là il y a une fleur en plus, et sur l'autre on ne voyait pas le lac sous le même angle
A: à virer
J: quoi? après tout le temps que j'ai passé à la sélectionner parmi toutes les autres qui lui ressemblaient, tu ne peux pas me demander de l'enlever!


Malgré tout, on arrive tout de même à en éliminer encore une sur trois. Le résultat de tout cela, c'est qu'il reste maintenant environ 200 photos (vous trouverez probablement que c'est encore trop!), qui arrivent progressivement sur le site; les premières sont en ligne et le reste arrivera après notre navigation vers João Pessoa. En effet, nous quittons défintivement Salvador ce week-end pour remonter vers la pointe nord-est du Brésil, où nous devrions arriver d'ici une semaine.


10-02-27 - axel et le guindeauEt pendant ce temps...
Axel n'a pas fait que superviser le tri des photos, puisqu'en plus des toilettes il a consacré beaucoup de temps à réparer le guindeau (comme cela nous sert à remonter l'ancre c'est un peu problématique s'il ne marche pas, même si axel est très costaud). Après plusieurs démontages, remontage et quelques questions existentielles (graisse ou huile?) le guindeau remarche à nouveau parfaitement, je vais même pouvoir remonter l'ancre avec mes petits bras.

Pour terminer la préparation pour notre prochaine navigation, on a même fait nettoyer la coque. Après plus d'un mois à l'arrêt au port, et deux de plus dans les mers chaudes du Brésil, une vraie forêt vierge avait poussé sur la coque: on voyait les poissons venir y chercher à manger! Maintenant que c'est (presque) tout propre on devrait pouvoir avancer à une vitesse raisonnable...

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24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 00:15

10-02-23 - empanadasEn Argentine, faute d'avoir une cuisine disponible, nous avons fréquenté plus souvent les restaurants et les fast-foods que les marchés (mince alors). L'avantage, c'est qu'on peut goûter les spécialités locales sans risque de manger une version approximative pour cause de foirage dans la réalisation de la recette. L'inconvénient, c'est que ce n'est pas toujours très varié... et vraiment pas facile de garder la ligne!
 
Petit aperçu de ce qu'on peut trouver sur la carte:

Sans surprise, la star des restaurants argentins, c'est la viande, et en premier lieu, le steak. Aussi tendre et bon que le veut le cliché, il existe sous de nombreuses variantes, chacune avec son petit nom, mais est toujours servi en portions pantagruéliques (400g, c'est le petit format).
Les autres options les plus courantes sont la milanesa, steak fin frit dans de la chapelure; ou bien les saucisses, l'agneau, le poulet, tous cuits au barbecue.
Avec tout ça ils servent généralement des frites, mais si on a des scrupules on peut aussi demander de la salade.


10-02-23 - locro et carbonadaSi on n'aime pas la viande, ou qu'on souhaite varier un peu, ou qu'on veut pour une fois faire un repas léger, on a le choix entre les pâtes et la pizza - immigration italienne oblige. Autant dire que pour le repas léger, ce n'est pas gagné...

L'autre possibilité est de descendre dans le sud de la Patagonie, où on commence à voir apparaître sur le menu du poisson (truite et saumon) ou des plats typiques patagons comme le locro et la carbonada, espèces de ragoûts à base de viande  (quand même), mais aussi de haricots blancs, de pommes de terre et de potiron. Dit comme ça ce n'est peut-être pas très enthousiasmant, mais quand dehors il fait 5° avec de la pluie et du vent, ça fait du bien!


Si on veut manger rapidement l'option pizza est toujours valable, mais l'aliment fast-food typique, ce sont les empanadas. Plus petites que leurs cousines espagnoles, elles sont fourrées à la viande, au poulet, au fromage, aux épinards...




10-02-23 - sucreSi après tout ça on veut prendre encore quelques kilos supplémentaires, on peut s'attaquer aux desserts. On retrouve en Argentine des gâteaux dignes de ce nom (énormes parts de tarte au chocolat ou de gâteau aux pommes) mais l'incontournable, c'est le dulce de leche. Il est partout: en pot pour étaler sur des tartines, en glace, sur des crêpes, avec des flans, et dans tout un tas de biscuits et gâteaux. Le plus répandu est l'alfajor, énorme biscuit rond fourré au dulce de leche et recouvert de chocolat ou de sucre glace.
En Patagonie on trouve aussi beaucoup de bons chocolats, grâce aux nombreux allemands et suisses venus s'installer dans la région. On a donc pu compenser notre manque de chocolat de la période de Noël...
Plus spécial mais pas mal non plus, ils font des mélanges fromage - pâte de fruit qui ne sont pas mauvais. Ca existe avec la pâte de coing, mais moi je n'ai peur de rien et j'ai testé la version au "dulce de batata" ("pâte de pomme de terre"). Et une fois qu'on a réussi à oublier que c'est de la patate, c'est tout à fait mangeable - en fait ça se rapproche de la confiture de marron.


10-02-23 - vinEt puis pour accompagner tout ça, on a bien sûr testé les vins argentins. Ni Axel ni moi ne sommes des spécialistes en oenologie donc on ne va pas pouvoir faire une analyse approfondie de ce qu'on a bu, mais dans notre grille d'évaluation tous les vins qu'on a goûtés allaient de "tout à fait buvable" à "franchement pas mauvais".
Toujours dans la catégorie de l'alcool (ben oui, on pourrait faire une analyse comparative des eaux en bouteille des différents pays, mais c'est quand même moins intéressant) on a goûté le pisco sour au Chili. C'est un cocktail à base de pisco, l'alcool local, de sucre, de citron et de blanc d'oeuf. J'ai un peu fait la grimace en apprenant les ingrédients mais en apéro c'est très bon - et difficile de croire qu'il y a de l'oeuf dedans!
Une mention aussi pour les brasseurs de Patagonie, qui font des bières brunes tout à fait buvables.



10-02-23 - mateSinon, toujours dans la catégorie boisson mais plus au restaurant, on a essayé la boisson nationale, le maté. C'est une infusion d'herbe qui se boit partout et tout le temps: les réceptionnistes dans les hôtels, les vendeurs de rue, les promeneurs du dimanche, les conducteurs de bus... tout le monde a sa tasse à maté et sa thermos d'eau chaude.
Il a d'abord fallu s'équiper: le maté se fait dans un récipient appelé calabaza, qui peut être de diverses matières, mais originellement la calabaza est la coque du fruit (type courge) du même nom. Ensuite il faut la bombilla, qui est une sorte de grosse paille en métal dont le bout fermé est percé de petits trous, et qui sert à boire tout en filtrant l'herbe (qu'on laisse dans l'infusion, au contraire du thé). Et enfin, il faut de l'herbe à maté, qu'on trouve en grandes quantités dans tous les magasins d'alimentation. On a même acheté un petit livre qui explique comment faire du bon maté.
Malgré tout, le résultat de nos expérimentations est mitigé: pour l'instant, on a trouvé ça très amer et pas particulièrement bon... Mais il paraît qu'il faut faire plusieurs fois du maté dans une calabaza neuve, sinon elle accentue l'amertume du maté, donc ça va peut-être s'arranger. Si on a la motivation pour se préparer de l'infusion bouillante par 35° à l'ombre...

 

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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 19:25

Nous avons terminé notre périple en Argentine par la visite des chutes d'Iguazu, côté argentin puis côté brésilien (où elles changent d'orthographe pour s'appeler chutes d'Iguaçu).

chutes1Les chutes sont impressionnantes, tout comme la quantité de touristes (principalement en groupes) qui viennent les voir. Bien qu'on se soit levés tôt pour arriver à l'ouverture du parc, nous n'avons pas réussi à devancer les cars de voyages organisés, et il a fallu souvent faire la queue pour pouvoir aller se faire arroser par les nuages qui s'élèvent des chutes.
Si on fait abstraction de la foule, les balades le long des chutes sont agréables et les vues vraiment jolies. Du côté argentin on peut s'approcher très près des cascades, suffisamment en tout cas pour devoir protéger l'appareil photo avec un sac en plastique et adopter la technique "photo éclair" (j'allume l'appareil photo dans le sac, je règle le zoom au hasard, je prends une photo en deux secondes en espérant que le cadrage ne soit pas trop foireux, je remets l'appareil dans le sac et j'essuie l'objectif avec un bout de T-shirt vaguement sec). De toutes façons, une photo, même bien cadrée et sans gouttes d'eau, ne rendra pas l'aspect spectaculaire du paysage: c'est trop grand et puis sur une photo il manque le bruit...
Du côté brésilien on a une vue d'ensemble de la multitude de cascades qui forment les chutes, c'est aussi très impressionnant de les voir s'étaler sur des centaines de mètres.

coatiMoins spectaculaire mais pas mal aussi, on a croisé lors de nos balades dans la forêt environnante tout un tas d'animaux très exotiques, en particulier des coatis, petites bêtes à fourrure et à nez pointu, très intéressés par nos sandwichs, mais aussi des lézards géants, des grands papillons de toutes les couleurs, des gros rongeurs à nez plat, plein d'oiseaux, des énormes araignées, un singe et même un toucan. Il paraît qu'il y a aussi des jaguars et des crocodiles, mais eux sont restés discrets.

Nous sommes donc quitté l'Argentine pour revenir au Brésil. Le dépaysement n'a pas été trop dur, mis à part en ce qui concerne le décalage horaire. Une seule heure, ce n'est pas beaucoup, mais quand on s'en rend compte à 3h30 du matin, parce que le taxi qui doit nous emmener à l'aéroport nous attend depuis déjà un quart d'heure, c'est rude. Nous avons cependant été très efficaces: huit minutes après avoir été réveillés, nous étions dans le taxi et on n'a même pas eu besoin de courir pour avoir notre avion.
Nous aurions cependant presque pu prendre le suivant puisque c'est avec celui-là que mon sac est arrivé - nous avons donc eu l'immense plaisir d'attendre deux fois les bagages auprès des tapis roulants, ce qui, comme chacun sait, est le moment le plus agréable des vacances.

chutes2Une fois (enfin) arrivés sur Coyotico nous n'étions pas au bout de nos peines, car nous y avons trouvé un invité indésirable : l'affreux, le terrible, le redouté, j'ai nommé le CAFARD! Après avoir férocement applati le specimen qui se baladait dans le carré, nous sommes parti à la recherche de ses amis - car qui dit un cafard dit généralement toute une troupe. Nous avons donc vidé et re-rempli tous les tiroirs et compartiments qui contenaient de la nourriture et inspecté tous les coins sombres où ils pouvaient éventuellement se planquer, tout en vaporisant du produit anti-bestiole dans les endroits suspects où il pourrait y avoir des oeufs. Jusqu'à présent et malgré une atmosphère légèrement paranoïaque ("la! un truc noir!") nous n'avons découvert aucun autre insecte. On espère très fort que la présence de cet énorme cafard solitaire s'explique par son arrivée dans nos bagages, et non pas parce qu'il a trouvé un autre moyen de s'introduire dans le bateau.

Maintenant qu'on a réglé ce petit problème, il ne reste plus qu'à faire les lessives (pfff), réparer les toilettes (pfffff), trier les 5 Go de photos (aïe) et faire les comptes (ouïe ouïe ouïe)...

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17 février 2010 3 17 /02 /février /2010 20:41
cafeOn a abandonné les grands espaces, les pick-up poussiéreux et les gros pulls pour retrouver les grandes avenues, les boutiques de mode et les moustiques.
Nous avons passé une bonne partie des quatre jours à Buenos Aires à flaner dans les rues, à profiter des cafés et de leurs patisseries, et à chercher les petites boutiques sur le thème du tango - certaines si bien cachées que seule une plaque dans le hall de l'immeuble nous indiquait qu'au fond d'un couloir du cinquième étage se trouvait bien ce que nous cherchions.

Car bien sûr, le tango est partout : tango au marché aux puces où nous avons déambulé dimanche et où des danseurs faisaient des démonstrations ; tango dans la déco de nombreux cafés et restaurants ; tango dans les rues touristiques où on se voit proposer des dîner-spectacle tous les cinquante mètres.
tangoNous, nous avons trouvé LE spectacle de tango où il n'y avait pas que des touristes, sans dîner mais dans un centre culturel où au moins la moitié des spectateurs parlaient espagnol. C'était très bien, d'autant plus qu'il ne mettait pas que la danse en valeur, mais aussi la musique et le chant.

Il y avait aussi du tango dans notre auberge de jeunesse et, fait incroyable, nous avons même pris une leçon de tango ! Après une longue négociation (j'en parle depuis le Brésil) j'ai réussi à convaincre Axel de consacrer une heure et demie à apprendre les pas de base. Il a passé les deux heures précédant le cours à se mordre les doigts en disant "Mais qu'est-ce que j'ai fait, mais qu'est-ce que j'ai fait" mais cela ne s'est pas si mal passé que ça puisqu'il en a conclu que "finalement, ce n'était pas aussi horrible que prévu".
Je n'ai malheureusement pas de photos pour immortaliser cet évènement exceptionnel, mais je ne désespère pas que cela se reproduise... Pour ma part, j'en ai profité pour étrenner mes magnifiques chaussures toutes neuves, achetées le matin même dans une petite boutique du centre.
chaussures
Après cette escale citadine nous voici à nouveau au coeur de la forêt pour voir les chutes d'Iguazu.
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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 13:58
Depuis Buenos Aires où nous sommes depuis quelques jours, une photo de la balade à cheval que nous avons faite pour notre dernier jour dans le grand sud:
cheval
Avec les guêtres et les étriers en cuir on a presque l'air de vrais gauchos... Dommage que les bombes ruinent un peu l'effet !
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11 février 2010 4 11 /02 /février /2010 13:35
P1070844Pour aller voir l'attraction-phare de El Calafate, le glacier du Perito Moreno, nous avons choisi un jour ensoleillé et le bus de l'après-midi, pour profiter de la fin de la journée, moment où la foule est censée être moins dense.
Mais au fur et à mesure que le bus parcourait les 80 km qui séparent El Calafate du fameux glacier, le beau ciel bleu a cédé la place à des gros nuages, et c'est finalement sous une pluie fine mais persistante que nous sommes descendus du bus. Quant à la foule annoncée, on l'a bien cherchée; on a parcouru toutes les passerelles qui donnent différents points de vue sur le glacier, mais on a seulement croisés quelques touristes aussi transi que nous.

La glacier en lui même est très impressionnant: on se trouve devant un énorme bloc de glace qui s'étend jusqu'à l'horizon, traversé par des grandes fissures, avec des teintes qui vont du blanc au bleu intense en passant tous les dégradés possibles. De temps en temps on entend des grands craquements et si on a la chance de regarder au bon endroit à ce moment-là, on voit des petits blocs de glace s'effondrer dans l'eau.
Après avoir passé autant de temps à attendre un grand effondrement que la pluie et le froid nous permettaient ("mais si je t'assure, la grande aiguille là-bas est sur le point de tomber, regarde cette grande fissure") il nous restait encore trois heures à attendre avant le bus du retour - eh oui, la compagnie de bus qui dessert l'endroit estime qu'il ne faut pas moins de cinq heures pour apprécier le glacier dans toute sa profondeur, et il est impossible de rentrer à El Calafate avant. En vrai, je pense qu'ils ont un contrat avec l'unique café du coin, où nous avons échoué avec la quasi-totalité du bus du retour dans l'espoir de se réchauffer un peu. Le seul hic c'est que le café a fermé à 19 heures alors que le bus ne partait qu'à 20h30. Nous avons donc eu une heure et demie pour méditer dans le froid sur la stupidité des horaires proposés, et aussi (quand même) pour contempler longuement le glacier, qui nous a offert quelques craquements impressionnants (mais sans effondrement spectaculaire) pour nous réconforter.
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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 19:24
P1070571Le parc de Torres del Paine a été à la hauteur de sa réputation: temps variable (vent, pluie, neige, parfois du soleil) et paysages magnifiques - quand on pouvait les voir à travers les nuages.
Pour découvrir les différentes vallées du massif, les lacs bleu laiteux, les glaciers et les pics, nous avons fait plusieurs dizaines de kilomètres et surmonté de nombreuses épreuves. Nous avons affronté le vent et le froid (marche en polaire, bonnet et parka systématique), nous avons affronté la neige pour accéder aux points de vue les plus spectaculaires (malheureusemenbt qui dit neige dit nuages, donc un paysage spectaculairement blanc), et nous avons même affronté des rats géants. Pour être tout à fait honnête, on ne les a pas vraiment affronté (on dormait) et on ne sait pas quelle taille ils faisaient, mais ils étaient suffisemment costauds pour faire un trou dans la tente puis dans deux couches de sacs en plastique pour venir manger nos fruits secs, les sales bêtes.
La dernière épreuve a été de résister à l'eau annoncée potable par les guardaparques ("100% naturelle, directe du glacier") et qui s'est avérée en fait plutôt désastreuse pour nos petits estomacs d'européens. C'est du moins l'explication qu'on a trouvée pour expliquer la façon peu glorieuse dont s'est terminée notre randonnée à Torres del Paine.

P1070644Depuis, nous sommes revenus en Argentine (puisque le parc est au Chili) et nous avons fait une courte pause à El Calafate, juste le temps d'assister à un rodéo. C'était très impressionnant, tant les performances des meilleurs gauchos (en habits traditionnels, avec ceinture large, bottes et béret) que les chutes des moins chanceux.

Nous sommes maintenant à El Chaltén, dans le parc naturel des Glaciers, où nous profitons du temps typique patagon: vent à décorner les boeufs, ciel bleu au-dessus de nos têtes, neige venue de nulle part et gros nuages pile poil sur les glaciers et les montagnes. Je songe à poursuivre les marchands de cartes postales pour publicité mensongère, je crois qu'ils retouchent leurs photos...P1070703
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30 janvier 2010 6 30 /01 /janvier /2010 22:04
Parce qu'entre deux trajets en bus on profite quand même de l'Argentine, quelques photos du parc Nahuel Huapi, juste à côté de Bariloche, où nous avons fait deux belles randonnées:
bariloche1-copie-1

bariloche3

bariloche4
Notre prochaine étape randonnée est le parc de Torres del Paine, dès demain. Nous sommes actuellement à Puerto Natales, à environ 100 km du parc, et nous nous apprêtons à profiter de notre dernière nuit dans un lit avant quatre jours... Il fait environ 10 degrés, on sort en polaire et parka, et ça fait une semaine qu'il pleut à Torres del Paine... Mais on est quand même content d'être là!
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30 janvier 2010 6 30 /01 /janvier /2010 02:59
surlaroute1Ces derniers temps nous avons fait quelques kilomètres en bus, d'abord pour aller de Buenos Aires à Mendoza (1050 km, 14h), ensuite pour faire Mendoza - Bariloche (1200 km, 18h), et enfin pour le trajet Bariloche - El Calafate (1850 km,  28h).

Le confort est plutôt bon, mais la distribution de repas est variable selon les compagnies. Nos prévisions sur ce sujet étant systématiquement fausses, nous nous sommes retrouvés plusieurs fois à manger deux repas, ou bien à ne pas manger du tout faute de provisions. Comme ici ils ne connaissent pas la pause-repos toutes les deux heures (c'est plutôt un arrêt toutes les six heures, sur le bas-côté, pour changer de chauffeur), il a fallu parfois se nourrir de biscuits et de barres céréales. Et ce n'est pas lors des (nombreux) contrôles de police, avec vérification d'identité et fouille aléatoire des bagages, que nous avons eu l'occasion de descendre pour se dégourdir les jambes ou pour acheter un paquet de chips!

surlaroute3Ces petits inconvénients mis à part, le bus est un très bon moyen de découvrir l'Argentine. Les paysages sont un peu monotones, mais hypnotisants: nous avons vu défiler des kilomètres et des kilomètres de pampa, une plaine plate couverte de buissons et de touffes d'herbe sèche, avec parfois des collines, une maison isolée, des sommets enneigés à l'horizon. De temps en temps il y a sur le bas-côté de la route des petits autels où les conducteurs viennent prier et déposer des offrandes pour s'assurer un bon voyage. Certains sont dédiés au Gauchito Gil, personnage argentin légendaire, d'autres ont des croix et sont plus catholiques.
Plus rarement, on aperçoit aussi des animaux: vaches, moutons et chevaux, bien sûr, mais aussi des gros oiseaux qui ressemblent à des autruches et des sortes de lamas (probablement des guanacos, qu'on avait déjà vus lors de notre passage à Mendoza).
Lorsque l'on approche d'une ville ou d'un village, on commence à voir des peupliers, plantés là pour protéger les habitations et les cultures du vent, et des maisons basses étalées autour de la route. Mais même les villes ont le même aspect désolé que la plaine déserte qui les entoure.

surlaroute2Nous avons d'autant plus l'occasion de profiter du paysage qu'il y a régulièrement des déviations qui obligent le bus à prendre une piste gravillonnée où la vitesse maximum est d'environ 40 km/h et où chaque croisement avec un camion oblige les deux véhicules à se serrer sur le bord de la route. La pampa argentine a beau être belle, des fois on aimerait aller un peu plus vite...

Maintenant que nous sommes à El Calafate, nous devrions rester dans le coin les deux prochaines semaines, avec pour explorer la région seulement des trajets de quatre à cinq heures - trop facile!
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